Tindouf de père en fille

Son cœur balance entre Tanger et Marrakech. Boubker Temli possède une galerie Tindouf dans chacune des villes. Fils et petit-fils d’antiquaires, sa voie était tracée. “Juriste de formation, j’allais entamer une carrière aux affaires étrangères mais mon père m’a convaincu de reprendre l’affaire familiale démarrée dans les années 20”, explique-t-il. Aujourd’hui, son œil est parfaitement aiguisé. Bernard-Henri Lévy, l’un de ses plus vieux amis, écrit de lui qu’il “ne se trompera jamais sur un vrai bleu Majorelle, une esquisse de Delacroix ou un lavis de Chassériau”. Sa fille Hadia connaît le même sort. Elle suit ses études d’histoire de l’art à Londres et décroche une licence de commerce. “Au cas où”, s’amuse-t-elle. Elle est la touche “contemporaine” de la famille. “Elle amène une vision plus moderne à ma manière de voir les choses”, ajoute Boubker. Alors que pour Hadia, les 45 ans d’expérience de son père font office de “lanterne”. C’est elle surtout qui s’occupe de la galerie Tindouf à Marrakech et de sa galerie à elle, Siniya28, où sont exposés, pour la foire 1-54, Maimoun, Berhiss, Bouslai et Tabal, le Top 4 des artistes d’Essaouira chers au patriarche.

Pour les 10 ans d’existence de Tindouf à Marrakech, la nouvelle exposition est consacrée à Lalla Essaydi. “Notre star, confie Hadia, présente dans plus de 60 musées dans le monde et pourtant peu connue au Maroc. Cette artiste a été la première présentée à la galerie. Elle boucle ainsi cette décennie”.

S.J.

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