Marrakech, le 29 décembre dernier : les salons feutrés du Palace Es Saadi accueillaient le duplex d’une vente aux enchères signée Artcurial, qui se tenait à Paris. Nom de code de l’événement, « Paris#Marrakech ». Sous le marteau de François Tajan, président délégué d’Artcurial, la vente totalisait 2.250.550 euros, avec 60% de lots vendus en valeur. Un beau retour de flamme, donc, pour les grands classiques de l’Orientalisme, qui n’avaient pas atteint de tels prix depuis déjà plusieurs années. Autre fait notoire de cette vente décidément marquante, la quasi-totalité des lots ont été achetés depuis le Maroc (95% d’entre eux). Une confirmation de plus, s’il en fallait, du nouveau statut qu’embrasse désormais Marrakech, celui de hub culturel de l’Afrique – statut déjà conforté par l’édition 6 de la Marrakech Biennale en 2016. Parmi les lots les plus courus de la vente, l’huile sur toile de Jacques Majorelle, « Danseuses marocaines à Télouet », partie à 375.800 Euros. Tandis que l’art moderne arabe connaissait lui aussi un très joli sort, Mohamed Melehi en tête (52.000 Euros pour l’une de ses compositions). Le calligraffiti, enfin, rencontrait également son public. Marrakech, the place to be de l’art en 2017 ? A.C.