C
ette année, le Jardin Majorelle, lieu incontournable de Marrakech, célèbre son centenaire. Au programme : une série d’événements culturels et des expositions, dont deux prévues en mars, intitulées « Les Fleurs d’Yves Saint Laurent » et « Les Cactus », organisées par les Musées Yves Saint Laurent de Marrakech et de Paris. Au début des années 1920, le peintre Jacques Majorelle s’installe à Marrakech et acquiert un terrain situé au nord-ouest de la médina, en marge de la palmeraie. Il fait appel aux architectes Robert Poisson et Paul Sinoir pour la construction d’une «villa atelier», combinant le style Art Déco en vogue à cette époque à des éléments d’architecture mauresque.
C’est en 1924 que Jacques Majorelle, féru de botanique, conçoit son jardin avec des espèces exotiques issues des cinq continents : orangers, bananiers, jasmins, bougainvilliers, fuchsias, yuccas, cactus, agaves, bambous, etc. Sa villa, ainsi que des éléments du jardin, se pareront de couleurs vives, dominées par un bleu outremer auquel il donne son nom. En 1947, il ouvre son jardin au public. Lors de leur premier séjour à Marrakech en 1966, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé découvrent le jardin, laissé à l’abandon après le décès du peintre. Ils achètent la propriété en 1980, décident d’habiter la villa de l’artiste, rebaptisée Villa Oasis, et entreprennent d’importants travaux de restauration pour « faire du jardin Majorelle le plus beau jardin, celui que Jacques Majorelle avait pensé, envisagé »
I.S