Beau parcours pour le jeune réalisateur marrakchi Mehdi Azzam, sorti de la première promotion de l’ESAV Marrakech : c’est son court métrage « Bêlons » qui a ouvert la 18e édition du Festival national de Tanger. Le film raconte une histoire tragicomique entre le jeune Kamal et son vieux père, la veille de l’Aïd-Al-Adha, dans la banlieue de Marrakech, une histoire truffée de scènes burlesques et poignantes. Le réalisateur affirme l’existence d’une analogie entre l’histoire du film et celle du sacrifice qui évoque l’épreuve du Prophète Sidna Ibrahim. À travers ce court-métrage de 26 minutes, Mehdi Azzam aborde un sujet social en l’imprégnant de sa sensibilité personnelle. « Les gens sont traités dans leur propre pays comme du bétail », a-t-il confié, mais ce phénomène « ne concerne pas uniquement le Maroc. Il s’agit d’une tendance générale dans le monde ». Mehdi Azzam n’en est pas à ses premiers lauriers puisqu’il a déjà remporté en 2008 le prix San Sebastian pour son film « Le bal des suspendus » et le 1er prix du festival OMJA Paris en 2010 pour son court métrage « Linge sale ». Outre le film « Bêlons » de Mehdi Azzam, 14 autres films concourent à Tanger dans la catégorie courts-métrages et 15 pour les longs-métrages. Félicitations au jeune Marrakchi qui semble bien être la relève du cinéma marocain de demain.
M.R.