Un projet d’écomusée consacré à la cigogne est sur le point d’aboutir au Naoura Barrière de Marrakech, à l’initiative d’Abderrahmane Chemlali, professeur de Sciences et Vie de la Terre et lauréat en 2006 du Prix Hassan II de l’Environnement. Il a créé l’association « APROCIB » pour la protection des cigognes qui réapparaissent chaque automne sur les remparts de Marrakech, devenant un véritable emblème de la ville. Mais pour combien de temps encore ? Sa survie est en effet menacée, victime à la fois du changement climatique et du braconnage. On recensait au Maroc 24.000 couples en 1930, 13.500 dans les années 70, 5.000 en 1995 et plus que 3.000 en 2015.
« Il est urgent de la protéger, explique Chemlali, d’aménager des jardins dans un environnement sain, de mettre en place des programmes écologiques et socioculturels avec les ONG européennes et africaines, et de promouvoir l’écotourisme. Je suis né avec les cigognes, conclut-il. Depuis l’Antiquité, cet oiseau de légende, symbole de paix, est réputé pour amener avec lui joie et bonheur. Il faut le sauver à tout prix. »
Tel : 06 15 36 36 40