Entre la capitale française et la capitale du lifestyle, son cœur balance ; Sarah Lavoine, designer d’intérieur star dont l’envolée ne connaît pas de limites, vient fréquemment se ressourcer dans la ville ocre, où son père le prince Jean Poniatowski vit à l’année. Elle nous a reçu la veille de son retour à Paris, dans cette demeure où le bonheur se respire à pleines bouffées, pour un focus sur sa passion marrakchie.
Décontractée et souriante, alerte dans sa tenue de sport, Sarah Lavoine s’apprête à disputer un tournoi de tennis. Le temps d’une pause avec La Tribune, elle revient pour nous sur le lien qui l’unit à Marrakech. « J’y viens depuis que je suis née. Mon père était dans l’armée marocaine, ce qui explique que ma famille et moi ayons des liens profonds avec le Maroc, et plus particulièrement avec Marrakech », explique-t-elle. Cette connexion intime avec la ville ocre, Sarah la retranscrit jusque dans ses créations, qui souvent portent en elles la marque reconnaissable du Maroc. De l’usage fréquent des zelliges, en passant par des pièces issues de l’artisanat marocain – qu’elle réinvente sur une gamme moderne–, les échos aux codes décoratifs du royaume sont fréquents, et se déclinent à l’envi dans l’univers signé Sarah Lavoine. Pour preuve, le concept-store que la décoratrice a récemment ouvert à Paris, place des Victoires, où des poufs revisités renvoient au Maroc, tout comme la vaisselle en céramique, ou encore les lourds tapis berbères Beni Ouarain, devenus au fil du temps l’un des emblèmes de sa patte. Également soucieuse de soutenir l’économie du tissu social local, Sarah commande régulièrement tissus et tapis à l’association Centre Fiers et Forts de Tamesloht, dont elle plébiscite l’excellence de fabrication. Celle qui retrouve à Marrakech quiétude, inspiration et ressourcement, reste fidèle à la ville ocre, distillant dans ses nombreux décors un peu de ce Maroc qu’elle aime tant…
Par Anastasia Chelini
Maison Sarah Lavoine
6 place des Victoires, Paris 2e