Quand un artiste vous accueille dans son atelier, il vous ouvre les portes de son jardin secret, où fleurissent idées et œuvres inédites. La Tribune de Marrakech a poussé la porte de l’atelier de Noureddine Chater, le peintre du symbole.

 

 

Né à Marrakech en 1975, Noureddine Chater s’est pris de passion pour les arts plastiques très jeune. À treize ans à peine, il s’envole pour la Tchécoslovaquie, pour devenir lauréat du prix de la “Jeune Peinture” de la ville de Lidice. Nul besoin de conseiller d’orientation, Noureddine se laisse guider par sa passion en entreprenant des études en arts plastiques, avant d’endosser la casquette d’enseignant durant treize ans dans différentes régions du Royaume. “Le métier de professeur fut une expérience enrichissante, mais l’envie de devenir artiste n’était jamais très loin. J’ai sauté le pas pour me consacrer pleinement à la peinture au sein de mon atelier que j’occupe depuis maintenant 21 ans”, nous confie Noureddine Chater.

 

Peinture et calligraphie
En flânant dans ce cocon créatif, on s’imprègne de l’essence même du travail de l’artiste, mariant peinture et calligraphie : “L’art de sublimer l’écriture manuscrite m’a toujours fasciné ! Durant mon adolescence, je fréquentais régulièrement la ‘Maison des jeunes’. L’une des activités proposées m’a permis d’être au plus proche d’un calligraphe qui m’a transmis l’amour du trait élégant”. La lettre devient ainsi l’ADN de ses tableaux et dépasse sa fonction primaire : “J’utilise l’alphabet arabe pour communiquer un héritage à travers des compositions abstraites jouant avec les couleurs. L’élan du signe vient donner vie à mes peintures réalisées sur divers supports : papier marouflé, papier d’emballage kraft, papier à motifs… Chacun est libre d’interpréter mes œuvres à sa guise ; mes toiles sont multi-facettes”, nous explique l’artiste.