C’est un fait, Mahi Binebine est partout. Figure de proue de la peinture marocaine contemporaine, écrivain à succès, et acteur engagé dans le tissu associatif du Royaume, l’artiste est omniprésent. Au cœur d’une actualité trépidante, il a pris le temps de répondre à nos questions, en marge de la Légion d’Honneur qui lui sera remise en avril. Rencontre avec un homme qui crée l’événement.
La Tribune de Marrakech : Mahi, votre actualité est bien chargée…
Mahi Binebine : Oui ! (Rires). J’ai plusieurs expositions en cours : jusqu’au 30 mars, mes toiles seront à l’AAArt Fondation en Autriche. Le 30 janvier, je participerai à une exposition collective à Berlin, à la galerie Khatarina Raab. Et le 3 février, mon solo show « En Noir et Blanc » débutera à la galerie Noir sur Blanc de Marrakech. Pour finir, je participerai à la foire 1:54 à Marrakech fin février, où la galerie britannique Sulger Buel Lovell me représentera. En parallèle, mon dernier roman « Le fou du Roi » est sur le point de sortir en Allemagne, Italie et Espagne, entre autres pays. Il a tellement bien marché qu’il est en cours de traduction dans une dizaine de langues…
LTM : Vous serez décoré de la Légion d’Honneur en avril. Vos réactions suite à cette distinction ?
MB : Je suis extrêmement flatté et honoré d’être fêté par la France, qui est ma seconde patrie (car je suis aussi Français). J’ai choisi de la recevoir à Marrakech, où elle me sera remise par Mme Bauchet-Bouhlal, elle aussi officier de la légion d’honneur, et qui fait tant pour les artistes marocains. En un sens, cette distinction vient adouber ma contribution au patrimoine culturel francophone. J’en suis très fier, d’autant que la notoriété qu’elle me donne me permettra de soutenir davantage mon action en faveur des démunis et des enfants des bidonvilles…