L’AVC ischémique, une course contre la montre

L’ accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique fait partie des pathologies les plus inquiétantes aujourd’hui. Et pour cause, les dégâts occasionnés sur le cerveau peuvent être définitifs. Cependant, ainsi que l’explique le Dr. Meriam Nemmaoui, neurologue à Marrakech, une prise en charge efficace permet de diminuer considérablement le risque de mortalité et les éventuelles séquelles. Au Maroc, chaque année, l’AVC ischémique est responsable de plusieurs milliers de décès et d’hospitalisations. Les patients les plus atteints sont généralement ceux âgés de plus de 65 ans ou ceux souffrant de cardiopathies, d’hypertension artérielle, de diabète ou de cardiopathies, de maladies systémiques et les patients tabagiques.

 

Un AVC consiste en une interruption brutale de la vascularisation artérielle au niveau d’une zone du cerveau pouvant être responsable, la plupart du temps, d’une hémiplégie, d’un trouble de la vigilance ou encore d’une paralysie faciale. Si un de ces signes se produit, Il faudrait se diriger en urgence vers une unité de soins neuro-vasculaires dès installation des premiers symptômes, et ce dans les six heures, afin d’éviter que le déficit ne soit définitif (perte de la mobilité). Dans cette unité, le neurologue en charge devra pratiquer une imagerie cérébrale d’urgence puis procéder à une thrombolyse, soit une injection intraveineuse visant à dissoudre le caillot de sang logé au niveau des artères du cerveau. Rassurez-vous, si cette procédure est rapidement appliquée, le patient aura de grandes chances de s’en sortir indemne. Le docteur précise par ailleurs que le risque d’AVC peut être largement prévenu grâce à une bonne hygiène de vie, ainsi qu’à un suivi rigoureux des traitements préconisés en cas de présence de facteurs de risque. Enfin, la pratique du sport est vivement recommandée, alors ne lésinez pas sur le cardiotraining !

M.A.