Aux lendemains du terrible séisme du 8 septembre dernier, deux ans après la COVID-19 et la disparition de son père, Imane Rmili revient sur son parcours qui, en moins de deux ans, l’a propulsé à la vice-présidence de la Confédération Nationale du Tourisme, du Comité régional du tourisme de Marrakech et à la présidence de la Fédération des Restaurateurs du Maroc.
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n 2020, en pleine crise pandémique et face au décès de son père Brahim Rmili, une figure emblématique de la restauration marocaine et propriétaire, notamment, de la Rôtisserie de la paix dont il a hérité de son père en 1980, Imane Rmili choisit avec ses trois soeurs Asma, Nawal et Meriem, plus que jamais soutenues par leur mère, le docteur Latifa Boulmale de reprendre le flambeau de cette institution marrakchia.
Une évidence pour Imane Rmili , déjà impliquée dans sa gestion et celle de Dar diaffa, un des premiers restaurants Marocains gastronomique de la ville qui a acceuilli des personnalités politiques et publiques du monde entier, notamment Michele Obama. A son retour au Maroc, explique t-elle, « entrepreneuse dans l’âme, j’étais très désireuse à la fois de développer mes propres activités et de travailler avec mon père. J’avais notamment créé en 2006, Vita Diet, le premier centre d›amincissement à Marrakech. Je savais donc que c’était possible. D’autant plus que ma formation en ingénierie financière et mon expérience dans le secteur bancaire sont une aide précieuse dans la mise en oeuvre de plusieurs projets à la fois ».
C’est dans ce contexte de crise que germe l’idée d’une association des restaurateurs de Marrakech « De toute manière, il était Impossible de rester passive dans une telle situation », confie-t-elle. « J’ai donc appelé les restaurateurs de la ville, pour la plupart des amis d’enfances des bancs d’école du lycée Victor Hugo et, ensemble, avons donné naissance à cette association. Maintenant, c’est une fédération au niveau national : il n’y a pas une réunion à Rabat ou à Casa sans nous, sans que notre voix soit entendue et ne fasse bouger les choses. » Depuis, La Rôtisserie de la Paix se renouvelle, poursuit Imane Rmili « avec l’aménagement progressif des 2500 m2 d’espace et, notamment, l’ouverture d’une galerie d’expositions éphémères. Ce lieu a d’ailleurs servi de zone de stockage des dons et repas que l’association a distribué aux victimes du séisme. Dar Diaffa rouvre également après quelques mois de travaux. Vita Diet n’échappe pas non plus à une rénovation dédiée plus que jamais au caring dont nous avons tant besoin actuellement ».
Et, bien sûr, à la clé, toujours de la solidarité et du militantisme avec un pas qu’elle n’a pas hésité un seul instant à franchir en fin d’année dernière : celui de représenter les instances touristiques tant au niveau local qu’international. Dans le dédale de toutes ses activités, sans parler de ses fonctions de consule du Mali, le début de la reconnaissance en avril dernier. C’était lors de la remise du Trophée du « leadership au féminin» à l’occasion de la soirée « Visit Marrakech Trophy » organisée par l’office national du tourisme marocain. Une véritable consécration pour le travail de cette jeune femme de 42 ans qui a choisi à la fois de mener à bien ses propres projets maternels et professionnels, de poursuivre l’oeuvre de son père avec ses sœurs et sa mère réunies et d’œuvrer pour le secteur de la restauration au Maroc. Et, très certainement, un exemple pour sa petite fille qui perçoit peut-être déjà, sans le dire, tout ce que sa mère, aujourd’hui, incarne.
S.P
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