C’est une perte sèche pour le monde de l’art, mais aussi pour le Maroc, dont elle était originaire, et sur lequel elle travaillait, mettant au service des Marocains et de leur patrimoine culturel pluriel son remarquable talent de photographe. Leïla Alaoui, franco-marocaine de 33 ans, est tombée à Ouagadougou le 18 janvier dernier, emportée par ses blessures essuyées lors de l’attentat perpétré par Aqmi dans la capitale, où elle était en mission pour Amnesty International. Reconnue par ses pairs, vivant entre la France, le Liban et le Maroc, ses travaux étaient dernièrement exposés à la Maison Européenne de la Photographie de Paris, à l’occasion de la Biennale des photographes du monde arabe contemporain. Elle avait aussi exposé à New York, Dubaï, et l’Institut du Monde Arabe de Paris. Sa récente série “Les Marocains” présente de manière émouvante les différentes identités culturelles du Maroc, montrant des femmes et des hommes “de tous âges, de différentes ethnies et tribus, arabes et berbères” dans leurs costumes traditionnels. Cette série passionnée, opérant comme un précieux travail de mémoire, immortalise avec pudeur et respect “le vrai visage du Maroc”. À (re)voir sans faute sur le web.
A.C
