la nouvelle directrice de l’aéroport de Marrakech a bien les pieds sur terre. A la tête de près de deux mille personnes, Nawal Mounirn’a pas le temps d’avoir la tête dans les étoiles parce qu’il lui faut gérer à la fois la complexité du trafic, les vols réguliers, les charters, les militaires, l’aviation d’affaire, l’aéroclub, les hélicoptères, surveiller les travaux d’extension du terminal Départ et la construction du futur terminal Arrivées…
Autant d’activités qui placent Marrakech-Menara au 2ème rang des aéroports du Maroc, après celui de casablanca, avec, à titre d’exemple, plus de 3,5 millions de passagers qui y ont transité l’année dernière. “Marrakech, c’est une très bonne école pour apprendre à maitriser les arcanes d’une multitude d’activités aéroportuaires”, explique Nawal
Mounir. il faut dire qu’elle connait par cœur l’aéroport marrakchi, puisque ça fait 25 ans qu’elle y travaille, et que c’est là qu’elle a mené toute sa carrière, avant de s’asseoir, en janvier dernier, dans le fauteuil de directrice… Avec
une formation d’aiguilleur du ciel, Nawal est passée par tous les services de l’aéroport : elle a été contrôleur de la navigation aérienne, responsable de la sécurité, à la tête de l’exploitation aéroportuaire… “En 25 ans deprésence, je connais l’aéroport dans ses moindres recoins,dit-elle, et si le poste de manager est une lourde responsabilité, je compte sur l’appui de l’ensemble du personnel pour développer la qualité des services de l’aéroport, une bonne communication, et que le meilleur accueil soit réservé aux passagers, ce qui est très important, vu que l’aéroport est le premier contact que tous les visiteurs ont avec le Maroc.”En clair, Mme Mounir a opté pour un “management participatif”, considérant que le développement et la qualité des services aéroportuaires “c’est l’affaire de tout le personnel”. parmi les premières mesures qu’elle met en place en tant que directrice, la réalisation d’un “fast track”, une sorte de circuit spécial qui va permettre un traitement particulier aux passagers qui le désirent, histoire de faciliter les formalités d’arrivée sur le sol marocain. un emploi du temps superbooké dans lequel Nawal Mounir doit encore trouver un peu de place pour ses deux enfants de 15 et 16 ans. “Mais, Dieu merci, je suis très secondée par mon mari qui comprend très bien mes responsabilités puisqu’il est lui-même colonel d’aviation. Ensemble, nous avons trouvé un bon équilibre pour nous partager job et vie de famille…”